Plaques indicatrices rénovées

Le retour

Depuis janvier 2018, alors âgé de 17 ans, Steven Soulard restaure des « plaques indicatrices ». Il en a déjà restauré des dizaines à travers une quinzaine de départements, du Nord à la Gironde.

En octobre 2021, assisté d’un partenaire allant à la rencontre des communes, il a proposé ses services pour les plaques situées route de Conlie et route du Mans, à Mézières-sous-Lavardin.

La municipalité, soucieuse de la conservation du patrimoine, a évidemment saisi l’opportunité.

Mais cette opération qui ne devait durer que quelques semaines s’est prolongée.

En effet, peu après la prise en charge de nos plaques, la passion de Steven a dû être mise de côté au profit d’un nouvel emploi ; puis le partenariat entre les 2 protagonistes a pris fin ; de telle sorte que le chantier et la récupération des 2 plaques de Mézières ont duré.

La qualité de travail réalisé est néanmoins à la hauteur de l’attente, et les mézièrois n’ont pas semblé être désorientés en l’absence de ces plaques.

Un peu d’histoire

L’origine de ces plaques de distances légales remonte aux routes de la poste à cheval créées dès le XVIe siècle, et au bord desquelles elles étaient érigées sur des poteaux indicateurs d’une taille de 2,20 m avec un double objectif : celui d’indiquer les distances entre relais et les durées théoriques de parcours ; et celui de calculer les coûts de transports selon les itinéraires empruntés.

Jusqu’en 1845 les plaques en fonte peinte, les plaques en bois peints, les poteaux en pierre avec lettres gravées ou peintes, les enduits de mortier avec lettres peintes et les plaques en tôle avec lettres peintes, étaient les principaux matériaux utilisés.

 

À partir de 1845 les plaques en fonte avec lettres en relief font leur apparition, puis à partir de 1866 les plaques en zinc laminé, sans oublier les plaques en lave émaillée.

D’après la circulaire du 15 avril 1835 :

  • les lettres pour les tableaux en fonte ou en zinc pouvaient être peintes ou en relief ;
  • l’angle des panneaux devaient correspondre à ceux des routes qui se croisent ;
  • les poteaux devaient être en deux parties boulonnées l’une à l’autre, la partie haute supportant les tableaux ;
  • les indications de distance entre deux lieux devaient être celles des bourgs les plus proches et/ou les plus importants. Devaient y figurer également le lieu d’implantation du poteau et la désignation de la route.

Les poteaux avaient une hauteur en général de 2,50 m, afin de pouvoir être lues par les cochers. En revanche, les plaques étaient apposées en fonction de l’architecture des habitations ou édifices qui les recevaient.

 

Sources : lechorepublicain.fr ; wikipédia

Article publié le jeudi 8 juin 2023