Aménagements routiers : le test

En juillet 2023, vous avez été consultés sur l’opportunité de réaliser des aménagements routiers sur une portion de la route de Conlie.

Il s’agissait de l’étape 6 d’élaboration de ce projet.

Revoir l’article :

Aménagements route de Conlie ?

Nous avons à présent passé l’étape 12 évoqué dans cet article de juillet 2023.

Mais avant de passer à l’étape suivante, celle de l’appel à devis, la municipalité a souhaité mettre en œuvre une phase de test : du mobilier de chantier matérialise l’implantation des aménagements projetés.

Les comportements routiers vont être observés, et les remarques recueillies, afin d’envisager d’éventuelles évolutions.

 

À noter que, parmi les objectifs énoncés, il y a celui de faire ralentir les véhicules.

Tout mécontentement d’usager lié au fait de ne plus pouvoir rouler à 80 km/h sur cette portion du bourg ne sera pas pris en considération ;-).

Arrêté de permission de stationnement, avec plan du projet.

Arrêté de limitation de vitesse.

Test de l’aménagement route de Conlie, point de situation au 21 octobre 2024 (après 13 jours de test) :

Six plots ont été volés (dès le 2e jour), un « baliroad » a été écrasé (rendu hors service), le mobilier de chantier restant est sans arrêt renversé et déplacé.
Les caniveaux se remplissent d’eau, à cause du mobilier ainsi déplacé dans les fils d’eau ; d’autre mobilier de chantier entrave les trottoirs, etc.
L’écluse, qui devait être simulée par les plots du côté impair et le baliroad du côté pair, n’est pas effective.
Bien entendu la limitation à 30 km/h n’est absolument pas respectée, mais plutôt estimée à 60 km/h généralement, et 80 km/h certainement atteints par nombre de véhicules (malgré les conditions climatiques, la boue amenée par des poids-lourds et engins, et les chutes de feuilles, qui allongent la distance d’arrêt).
Ainsi, le test souhaité n’est pas effectif. Cela signifie qu’il n’est pas possible d’en tirer une quelconque conclusion, que ce soit en faveur ou en défaveur de l’aménagement.
En revanche, les dégradations constatées confirment la violence routière exercée dans le bourg, comme sur toutes les routes de France.
Les plots « disparus » et renversés étaient placés aux endroits même où des piétons, en particulier les collégiens, marchent quotidiennement (puisqu’à défaut de trottoir assez large, ils marchent évidemment sur la route).
Le conseil municipal sera invité à en tirer une conclusion :
– soit il faut renoncer à tout aménagement de sécurité, au profit de la « libre circulation » des véhicules motorisés, et donc au détriment de la sécurité de l’ensemble des usagers ;
– soit il faut exécuter le projet aux dépens des conducteurs des véhicules motorisés, mais au profit des usagers piétons et cyclistes (qui sont en grande partie les mêmes personnes, mais à des moments différents !) ;
– soit il faut limiter la gêne pour les engins motorisés en supprimant tout stationnement, donc au détriment de la sécurité (mais dans une moindre mesure), et au détriment des riverains (une rue sans stationnement est-elle réaliste ?).
À noter que l’aménagement, qui comprend une partie au cimetière (trottoir et place PMR) et une autre à l’arrêt de car (création de stationnements), a déjà obtenu ou va obtenir des subventions totalisant 40 000 €, soit 37% du montant prévisionnel hors taxes des travaux.

 

 

 

 

Article publié le lundi 7 octobre 2024